Deux voisines en viennent aux mains à Havré après des publications sur les réseaux sociaux : “Elle m’accuse d’avoir tué un chien à coups de raclette,”
Marie a fait l’objet de nombreuses plaintes déposées par ses voisins. Elle a fini par déménager, mais elle doit rendre des comptes au tribunal, quatre ans après les faits.
- Publié le 14-04-2024 à 14h01
Marie adore les chiens, peut-être plus que les êtres humains. La jeune femme s’était lancée dans un élevage de chiots, chez elle, à quelques mètres de la maison d’une toiletteuse. Hélas, les deux femmes ne s’entendaient pas et la voisine a déposé de nombreuses plaintes contre Marie. Elle l’accuse de harcèlement, de menaces et de coups.
“Une cliente m’a appelé pour m’informer que quelqu’un colportait sur moi. Il s’agissait de ma voisine qui avait écrit, sur les réseaux sociaux, qu’elle m’avait vu tuer un chien à coups de raclette, sur ma terrasse. C’était totalement faux. Je suis allée chez elle pour avoir une discussion et elle a commencé à me dire que je faisais du trafic de chiens. Je voulais lui montrer que mes chiens étaient bien traités mais le ton est monté”, raconte Marie.
Insultes, doigt d’honneur, coups… Marie est en aveux d’avoir repoussé sa voisine, laquelle lui avait mis une claque.
Le voisin et la factrice
Le voisin s’en est aussi mêlé. Marie raconte qu’elle s’entendait bien avec lui, mais qu’il a changé en fréquentant l’autre voisine. “C’est elle qui l’a incité à porter plainte contre moi”, s’énerve Marie devant le tribunal.
La factrice dit également avoir été victime de coups. Marie prétend qu’elle se garait contre sa voiture, alors qu’il y avait un grand parking à proximité, et qu’elle lui avait fait la remarque à plusieurs reprises. La factrice l’accuse de l’avoir poussé contre sa camionnette, occasionnant au passage des douleurs au coude. “Je vous assure, je ne l’ai jamais frappée. C’est aussi une amie de ma voisine, un clan”, insiste Marie.
Déjà condamnée
Coups, menaces, harcèlement… Pour le ministère public, Marie est coupable sur toute la ligne, mais son représentant ne voit pas l’intérêt de prononcer une nouvelle peine. Le 4 avril 2023, la cour d’appel a infligé une peine de 40 mois de prison avec sursis probatoire à Marie.
Me Discepoli partage cet avis, bien qu’il conteste la majorité des faits. “Dans ce quartier, les voisins se sont monté le bourrichon pour des futilités. Ma cliente se demande pourquoi sa voisine l’a accusé d’avoir tué des chiots”.
Dédommagements
Sur le volet civil, les demandes sont importantes. La voisine, qui a déposé une vingtaine de plaintes avant de se constituer partie civile chez un juge d’instruction, réclame 5000 euros en raison des séquelles depuis l’agression du 11 mars 2019.
Le voisin avait appelé la police quand il a vu Marie en train de cogner sa voisine à coups de poing et de pied. “Il a déclaré : dès qu’elle a su que j’ai été auditionné par la police, je suis devenu sa cible”, déclare son avocat. Il demande 1500 euros de dommage.
La factrice réclame un dommage provisionnel de 1000 euros et la désignation d’un médecin légiste.
Depuis, Marie a quitté le quartier où elle était arrivée en 2011. Elle est encore très remontée contre ses anciens voisins, lesquels l’avaient baptisée “le parasite du Borinage”. Pas très sympathique…